Syrie: le rapport de l'ONU confirme un bombardement au gaz sarin

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a présenté ce lundi 16 septembre au Conseil de sécurité les conclusions du rapport des experts des Nations unies qui ont enquêté sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, le 21 août dernier, près de Damas. Sans surprise, le rapport fait état de preuves « flagrantes » de l'utilisation de gaz sarin, sans toutefois désigner les responsables de cette attaque. Ban Ki-moon a dénoncé un « crime de guerre ».

Les inspecteurs onusiens sont formels, l'attaque du 21 août a bien été perpétrée à l'aide de roquettes sol-sol contenant du gaz sarin. Les preuves recueillies il y a près d'un mois sont « flagrantes et convaincantes ».

Le document souligne que les armes chimiques ont été utilisées à relativement grande échelle contre des civils, y compris des enfants, ce qui constitue pour le chef de l'ONU un « crime de guerre » pour lequel les responsables devront « rendre des comptes ».

Aucun doute sur l'origine de l'attaque

Washington et Paris imputent ce massacre au régime de Bachar el-Assad, et pour le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, le document onusien ne laisse aucun doute sur l'origine de l'attaque chimique, menée selon lui par Damas. Même son de cloche en Grande-Bretagne où le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a salué « un rapport objectif et sans équivoque qui confirme que des armes chimiques ont été utilisées sur une grande échelle, ajoutant que d'après la profusion de détails techniques figurant dans le rapport, il est extrêmement clair que le régime syrien est le seul à avoir pu en être responsable ».

Pourtant, aucun élément dans le rapport ne permet de l'attester. Les experts ne désignant directement aucun responsable, car leur mandat ne le prévoit pas. Mais selon certains diplomates de l'ONU, une analyse des détails du document permettra d'identifier ceux qui sont derrière cette attaque.

Une attaque qui n'est pas isolée, à en croire la commission d'enquête de l'ONU à Genève qui a annoncé des investigations sur 14 autres attaques chimiques qui auraient été commises depuis septembre 2011.

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