Rapport de l'ONU sur les armes chimiques en Syrie: l'essentiel sera dans le détail

Le rapport des inspecteurs de l’ONU sur l’attaque chimique du 21 août près de Damas sera présenté à 15h15 (TU), ce lundi 16 septembre, devant le Conseil de sécurité. Ce rapport n’a pas pour objet de désigner un coupable mais la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni en sont convaincus : les données scientifiques prouveront la responsabilité du régime syrien.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Même si le rapport n’est pas encore public, on sait déjà que les conclusions des inspecteurs ne laissent aucun doute sur l’utilisation d’armes chimiques dans l’attaque de la Ghouta le 21 août. Les preuves sont « accablantes » a déjà affirmé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

→ A (RE)LIRE : Armes chimiques en Syrie: les conclusions du rapport des experts de l'ONU seront « accablantes »

Mais l’essentiel de ce rapport réside dans le détail des analyses des échantillons : quel type de gaz a été utilisé, à quelle concentration, quelles munitions ont servi à transporter ce gaz et quelle a été leur trajectoire ? Autant d’éléments qui permettront de déduire ce que le rapport ne dira pas : qui est derrière cette attaque ?

Si comme Paris et Washington en sont convaincus ces éléments incriminent l’armée syrienne, cela renforcera leur position pour exiger un système de contrôle et d’inspection très contraignant pour démanteler l’arsenal chimique syrien. Une résolution doit être votée dans les prochains jours pour mettre en œuvre l’accord trouvé à Genève entre John Kerry et Sergueï Lavrov. Les Occidentaux veulent conserver la menace de la force. La Russie entend limiter ces menaces à de simples sanctions.

→ A (RE)LIRE : Syrie: un accord ambitieux à l'application encore incertaine

Partager :