Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Même si le rapport n’est pas encore public, on sait déjà que les conclusions des inspecteurs ne laissent aucun doute sur l’utilisation d’armes chimiques dans l’attaque de la Ghouta le 21 août. Les preuves sont « accablantes » a déjà affirmé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
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Mais l’essentiel de ce rapport réside dans le détail des analyses des échantillons : quel type de gaz a été utilisé, à quelle concentration, quelles munitions ont servi à transporter ce gaz et quelle a été leur trajectoire ? Autant d’éléments qui permettront de déduire ce que le rapport ne dira pas : qui est derrière cette attaque ?
Si comme Paris et Washington en sont convaincus ces éléments incriminent l’armée syrienne, cela renforcera leur position pour exiger un système de contrôle et d’inspection très contraignant pour démanteler l’arsenal chimique syrien. Une résolution doit être votée dans les prochains jours pour mettre en œuvre l’accord trouvé à Genève entre John Kerry et Sergueï Lavrov. Les Occidentaux veulent conserver la menace de la force. La Russie entend limiter ces menaces à de simples sanctions.
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