John Kerry: «La menace militaire contre la Syrie reste réelle»

Les tractations diplomatiques se poursuivent dans le dossier syrien. John Kerry se trouvait ce dimanche 15 septembre en Israël, où il a rencontré le Premier ministre Benyamin Netanyahu, réaffirmant que la menace d'une intervention militaire était bien réelle, malgré l'accord signé avec Moscou sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. De son côté, Barack Obama s'est exprimé ce même jour sur la chaîne de télévision américaine ABC.

Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

La menace est claire. Si le régime syrien ne respecte pas l'accord sur la destruction de ses armes chimiques, le Conseil de sécurité interviendra et envisagera toutes les options, y compris le recours à la force.

Ne vous y trompez pas, a dit John Kerry, toutes les options restent sur la table. Le secrétaire d'Etat américain a par ailleurs lancé un avertissement aux autres pays qui auraient des velléités belliqueuses.

« Le cas syrien doit servir d'exemple. Nous ne pouvons pas nous contenter de paroles creuses, dans la conduite de nos affaires internationales, car cela aura des conséquences sur tous les autres dossiers comme l'Iran et la Corée du Nord ».

John Kerry adresse ainsi un message de soutien à Israël qui n'a de cesse d'évoquer la menace iranienne. D'ailleurs, Benyamin Netanyahu, qui a estimé que le démantèlement de l'arsenal chimique syrien rendrait la région beaucoup plus sûre, a également parlé de ces régimes extrémistes : « Le monde doit s'assurer qu'ils ne possèdent pas d'armes de destruction massive, la Syrie l'a montré, s'ils en ont, alors ils les utiliseront ».


Barack Obama: «Ce n’est pas la guerre froide, ce n’est pas une rivalité entre les Etats-Unis et la Russie»

Lors de l'interview qu'il a accordée à la chaîne ABC, le président américain a défendu sa gestion du dossier syrien, réaffirmant que les armes chimiques ont bien été utilisées par le gouvernement de Bachar el-Assad, et non par les rebelles comme l'affirme Vladimir Poutine.

Le chef de la Maison Blanche a de nouveau mis en exergue ses divergences d'opinions avec son homologue russe : « Ronald Reagan a dit 'faire confiance mais vérifier'. Et je pense que cela a toujours été l’expérience des présidents des Etats-Unis lorsque nous avons travaillé avec des leaders soviétiques, et à présent avec les leaders russes.

Monsieur Poutine et moi avons de fortes différences de vues sur certains sujets, mais je peux lui parler, nous avons travaillé ensemble sur des préoccupations importantes, nous avons travaillé ensemble sur des opérations de contreterrorisme.

Ceci n’est pas la guerre froide, ce n’est pas une rivalité entre les Etats-Unis et la Russie. Et en réalité, si la Russie souhaite avoir une certaine influence dans la Syrie après Assad, cela ne nuit pas à nos intérêts ».
RFI

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