Avec notre envoyé spécial au Caire, Nicolas Falez
L’annonce surprise d’un troisième jour de scrutin n’y a rien fait, pas plus que les appels au devoir électoral lancés sur tous les tons par les médias égyptiens : les bureaux de vote sont demeurés bien vides.
Beaucoup d’électeurs ont estimé que ce scrutin était joué d’avance, sans réelle opposition ni débat, sur fond d’appels au boycott de la part des Frères Musulmans et de certains mouvements révolutionnaires.
Abdel Fattah al-Sissi échoue donc à obtenir la participation massive qu’il espérait pour asseoir sa légitimité, onze mois après la destitution du président islamiste Mohammed Morsi, et pour valider la politique répressive menée depuis contre les islamistes et contre certains militants révolutionnaires.
A l’arrivée, pas de chèque en blanc pour Abdel Fattah al-Sissi. Reste à savoir si dans ces conditions il pourra mener la politique de retour à la sécurité et à la stabilité qu’il a promise aux Egyptiens.