La prison centrale d’Alep, une véritable forteresse, était assiégée depuis treize mois par le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda, et le Front islamique principal, faction combattante en Syrie. L’objectif de ce siège était la libération de 3 500 détenus. Mais cette forteresse était défendue de l’intérieur par des soldats du régime. Déterminés à faire face, ils ont repoussé les attaques des insurgés à plusieurs reprises. Pendant plus d’un an, ils ont également attendu l’arrivée des renforts.
La rebellion reconnaît un « échec »
Cette semaine, Damas lance dans la bataille des troupes au sol. Elles sont appuyées par des véhicules blindés et par l’aviation. Selon un militant de l’opposition contactés à Alep « depuis trois jours, les hélicoptères bombardent sans relâche le périmètre de la zone du siège de la prison centrale d’Alep. Cent barils d’explosifs ont été lâchés quotidiennement sur cette zone. Cela a permis aux troupes du régime de briser le siège et d’entrer dans la prison ». Ibrahim Al Khatib, affirme par ailleurs que « l'un de ces objectifs était de libérer les détenus de la prison d’Alep» et que « les révolutionnaires ont mis leur plan à exécution à plusieurs reprises » mais que « l’ opération s’est terminée avec ce dernier échec ».
Au sein des groupes rebelles, les pertes sont importantes. Cinquante hommes sont tués. L’insurrection décide de se replier. En abandonnant cette position, la rébellion renonce non seulement à son opération « libération de détenus », mais elle perd aussi le contrôle de l’une des deux seules routes de ravitaillement reliant les zones dites libérées d’Alep à la frontière avec la Turquie.