En Syrie, les frères maristes d’Alep, un ordre catholique, en appellent au pape François. Ils exhortent l’Eglise à intervenir auprès de la communauté internationale afin que l’eau soit rétablie à Alep, la deuxième plus grande ville de Syrie. Cette panne sèche qui dure depuis dix jours serait provoquée par le Front al-Nosra. Selon l’OSDH, l’organisation syrienne des droits de l’Homme, le Front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie a stoppé la principale station de pompage de la région. « Nous ignorons qui est à l’origine de cette coupure d’eau, explique Abu Fares, un habitant d’Alep. Des gens dans la ville affirment que c’est le régime. D’autres accusent les rebelles. La population souffre énormément de cette situation. De plus cette coupure d’eau s’ajoute aux coupures d’électricité qui sont quotidiennes. La situation humanitaire est très mauvaise. La population essaye de trouver de l’eau là où elle peut. Les gens ont creusé des puits dans la ville mais les sources sont polluées. Il n’y a plus d’eau potable. Certains en arrivent même à récupérer l’eau des flaques dans les rues. Cette coupure d’eau est en train de provoquer une dégradation de la situation sanitaire. »
Les hôpitaux sans cesse visés
Par ailleurs, l'ONG américaine Physicians for Human Rights dénonce les attaques systématiques par le régime de Bachar el-Assad sur les hôpitaux aux mains des zones rebelles. Selon un rapport publié ce mercredi, elle est à l'origine d'un véritable crime de guerre. Dans son enquête, Susannah Sirkin, directrice de l'ONG assure que le régime détruit, de manière intentionnelle, l'ensemble du système de santé syrien : « Nous avons étudié de près plus de 1 000 sources, y compris les vidéos et aussi beaucoup de documentations et de témoignages. Nous avons vu qu’il y a eu, durant ces trois dernières années, au moins 125 attaques spécifiques contre les hôpitaux. Il y a au moins 468 morts de médecins, infirmiers, brancardiers et pharmaciens. Nous avons aussi publié les noms et les incidents impliquant le gouvernement syrien, de l’arrestation, torture et exécution de 110 médecins et travailleurs de la santé. C’est vraiment un grand crime de guerre. Nous disons que cette stratégie de guerre monte au niveau d’un crime contre l’humanité ».
Les Syriens fuient
Selon le rapport annuel de Frontex, les Syriens seraient de plus en plus nombreux à tenter d'entrer en Europe pour y obtenir l'asile. Quelque 51 000 demandes ont été enregistrées en 2013, selon l'organe européen de contrôle des frontières Frontex. C'est deux fois plus qu'en 2012.