Yémen: l’armée poursuit son offensive contre al-Qaïda dans le Sud

Le sud du Yémen est actuellement en proie à de violents combats opposant l’armée à des éléments d’al-Qaïda. Et l’offensive militaire dans les provinces de Chabwa et d’Abyane porte ses fruits selon les militaires, qui ont par ailleurs annoncé avoir tué un chef du réseau terroriste à Sanaa. Mais de violentes représailles sont désormais à craindre.

Sanaa a annoncé, ce vendredi 9 mai, avoir abattu un chef d'al-Qaïda soupçonné d'implication dans des attentats et des enlèvements d'étrangers. Chaëf Mohamed Saïd al-Chabwani, présenté par les autorités yéménites comme « l'un des membres d'Al-qaïda les plus dangereux et les plus recherchés », a été tué aux abords du palais présidentiel, dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'un accrochage avec les forces de sécurité.

Ce chef islamiste aurait ouvert le feu alors qu’il était traqué par les forces de l’ordre. Leur riposte lui a été fatale, ainsi qu’à l’un de ses accompagnateurs. Trois autres personnes se trouvant dans le véhicule de Chabwani ont été interpellées.

Offensive militaire dans le Sud

L'annonce de cette mort intervient alors que l'armée est engagée, depuis le 29 avril dernier, dans une vaste offensive contre les jihadistes dans le sud du pays, précisément dans les provinces de Chabwa et d'Abyane.

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Mais les « énormes pertes » - selon les termes employés dans un communiqué officiel - causées au mouvement terroriste font aussi craindre une intensification du cycle de représailles. Cela va « pousser al-Qaïda à commettre des actes hystériques et désespérés, en mobilisant ses partisans et ses cellules dormantes pour s'en prendre aux officiers de la police et de l'armée », craint l'armée.

Mercredi déjà, cette dernière avait annoncé avoir tué le chef d’une cellule terroriste, responsable du meurtre d’un ressortissant français en début de semaine. Cinq « terroristes » ont aussi été arrêtés, ont fait savoir les autorités.

Ambassade visée

Reste que l'insécurité n'épargne aucun coin du pays. Et la capitale demeure toujours le lieu qui crystalise toutes les tensions. Jeudi, c'est l'ambassade d'Arabie saoudite qui a essuyé des tirs de la part « d'hommes armés », selon une source sécuritaire consultée par l'AFP. Des tirs qui n'ont fait aucune victime.

Mais ce climat de menaces contre les représentations étrangères à Sanaa a poussé, par exemple, les Etats-Unis à fermer, en milieu de semaine, leur ambassade au public, « jusqu’à nouvel ordre ». Par ailleurs, onze policiers ont été blessés ce 9 mai lors d'un attentat contre leur bus. L'attaque s'est produite dans un quartier de Sanaa abritant des ambassades, dont celles du Royaume-Uni et du Qatar.

(Avec agences)

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