Les militaires affichent leur détermination : sécuriser et contrôler les provinces de Chabwa et d’Abyane. Le territoire est stratégique : les combattants d'al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) y ont trouvé refuge depuis 2012.
Pour bien comprendre, il faut revenir en 2011, au moment de la chute du président Ali Abdallah Saleh. Al-Qaïda profite alors de la faiblesse du pouvoir central pour prendre le contrôle de plusieurs grandes villes, avant d’en être délogé par l’armée et forcé de se réfugier dans les montagnes.
Mais aujourd’hui, le danger reste bien présent. Plusieurs camps d’entraînement sont installés dans cette zone difficile d’accès. Une base arrière qui permet à al-Qaïda d'enlever des Occidentaux et de commettre des attentats dans la capitale Sanaa.
En frappant directement au cœur de l’organisation, le Yémen appuyé par les Etats-Unis, veut mettre un coup d’arrêt à ses activités. Une priorité pour Washington qui considère Aqpa comme la branche la plus dangereuse d’al-Qaïda.
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Cette offensive était donc préparée de longue date. Il y a dix jours, des drones américains et l’armée yéménite avaient déjà bombardé massivement les positions des insurgés : près de 60 d’entre eux avaient été tués, selon le gouvernement.