L'évacuation de la vieille ville de Homs, dans le centre de la Syrie a débuté mercredi avec le départ de centaines de personnes. Elle devait s'achever ce jeudi soir. Mais les 300 derniers rebelles syriens qui devaient être évacués étaient bloqués dans la soirée à la sortie de la ville. La fin de l'opération a donc été reportée à vendredi.
Par ailleurs, jeudi après-midi, certains civils refusaient encore de quitter Homs, comme en témoigne Omar Abu Youssef, un militant de l’opposition contacté à Homs :
« Une grande partie des 2 000 personnes assiégées à Homs a été évacuée, rapporte Omar Abu Youssef. Il y a toutefois six familles chrétiennes qui refusent d’être évacuées vers les zones rebelles au nord de Homs. Ces familles ont préféré rester chez elles. En contrepartie des évacuations, le Front islamique, principal groupe rebelle en Syrie a procédé à la libération de 47 soldats du régime. Ces soldats étaient détenus dans le nord près de la ville d’Alep. Les rebelles et les civils évacués sont conduits vers un village situé dans la province de Homs. Ce village est contrôlé par les révolutionnaires. »
→ A (RE)LIRE : Bachar el-Assad a-t-il gagné Homs ?
Les rebelles et les civils ont été évacués par vagues successives, explique le militant de l'opposition :
« Ils ont quitté la ville à bord de bus. Dans chacun des bus se trouvait un officier de l’armée syrienne mais aussi un représentant des Nations unies chargé de veiller au bon déroulement de l’opération. Les combattants évacués ont été autorisés à emporter une arme légère. Dans les bus, il y avait également des femmes, des enfants et des personnes âgées. Tous ont été conduits vers la ville rebelle de Dar al-Kabira, située au nord de Homs. Sept ambulances du Croissant-Rouge syrien ont également servi à transférer des blessés. Le convoi a été escorté du début jusqu’à la fin par les forces de sécurité ».