Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Abdel Fattah al-Sissi veut, tout simplement, redessiner la carte de l’Egypte. Une extension des provinces existantes qui iront de l’ouest du Nil à la Mer Rouge et la création de nouvelles provinces, notamment dans le désert libyque. Dans ces provinces, le favori à la présidentielle du 26 mai compte bonifier 2 millions d’hectares, soit près de la moitié de la surface actuellement cultivée. L’eau viendra des nappes phréatiques, de la modernisation et du développement du système d’irrigation. Un ambitieux plan pour la production de l’énergie solaire – 10 000 mégawatts – est aussi à l’ordre du jour.
Pour le financement, Abdel Fattah al-Sissi compte sur l’apport des 8 millions d’Egyptiens de l’étranger, des investisseurs et de l’aide des pays du Golfe et étrangers. Dans ce programme de développement, l’armée aura un rôle puisqu’une bonne partie des projets seront situés sur des terrains actuellement contrôlés par les militaires. S’agissant des revendications sociales, l’ex-maréchal a estimé qu’il faudra que la relance économique soit amorcée avant d’y répondre.