Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La campagne a démarré au ralenti. Pour l’instant seul Hamdine Sabahi a tenu un meeting électoral dans la ville d’Assiout en Moyenne-Egypte. Une réunion, presque, puisqu’il y avait à peine 200 personnes dans la salle. Mais pour l’opposant aux régimes de Sadate, de Moubarak, et des Frères musulmans ce qui compte c’est que les télévisions couvrent le meeting. Pour le moment, il n’a pas les moyens de s’offrir des heures de spots publicitaires.
Du côté du grand favori, l'ex-maréchal al-Sissi, c’est pour l’instant le silence radio. Certains des membres de son équipe vont jusqu’à affirmer qu'al-Sissi n’a même pas besoin de faire campagne. Il est vrai que des dizaines d’équipes de campagne se sont improvisées aux quatre coins de l’Egypte, provenant de ceux qui considèrent al-Sissi comme « le sauveur de la nation ». Toutefois, certains sympathisants du maréchal s’inquiètent. Ils estiment qu’à force de ne rien faire, leur champion pourrait finir comme le lièvre dans sa course contre la tortue. Selon un sondage qui vient d’être publié, 72 % des personnes interrogées disent qu’ils voteront pour al-Sissi et 2 % seulement pour Sabahi. Les autres ne se sont pas encore décidés.
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