Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’ex-maréchal est déjà considéré comme un président élu attendant sa prise de fonction. Dimanche, c’étaient les professionnels du tourisme qui l’appelaient à sauver leur industrie dévastée. La veille, c’étaient les responsables des clubs de football qui rencontraient Abdel Fattah al-Sissi pour lui expliquer les menaces pesant contre le sport le plus populaire d’Egypte depuis l’interdiction du public dans les stades. Auparavant c’étaient les Nubiens venant du sud de l’Egypte, les Bédouins du Sinaï ou du désert libyque qui lui exposaient leurs doléances.
Mais il n’y a pas que les Egyptiens qui se pressent pour rencontrer un Sissi qui, pour le moment, n’a en principe aucun pouvoir. C’est ainsi que l’on a vu des membres du Congrès américain qui, après leur entrevue avec Sissi, ont appelé Washington à débloquer l’aide militaire à l’Egypte. Même Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères a rencontré l'ex-maréchal, mais pas son concurrent à la présidence, Hamdine Sabahi.