Le type de matériel qui doit être livré à l'ASL est assez varié, allant d'ordinateurs portables avec connexion internet satellitaire et de téléphones portables, jusqu'à des 4x4, des générateurs portables, des tentes, des rations alimentaires ou encore des kits médicaux. Le tout pour un montant total de 1,2 million d'euros, et qui sera livré « dès que possible », a indiqué le chef de la diplomatie britannique dans un communiqué transmis ce jeudi 1er mai au Parlement. « Le gouvernement britannique et le conseil militaire suprême sont tous les deux confiants sur le fait que ces équipements pourront être livrés en toute sécurité », a-t-il ajouté.
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Mais pour Fabrice Balanche, Maître de conférences à l'Université de Lyon 2, la raison réelle de cette reprise des livraisons n'est pas celle invoquée. « C’est à partir de la Jordanie où un embryon de l’Armée syrienne libre s’est reformé, qu’ils arment et soutiennent ces rebelles », explique le chercheur. « Officiellement, il s'agit d'une offensive sur Damas, après l’échec des négociations de Genève II en février dernier. Mais c’est plus, à mon avis, pour sécuriser une zone tampon à la frontière jordanienne, et notamment la frontière du Golan, pour éviter que les islamistes ne viennent attaquer Israël. »
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Il évoque également une autre raison, qui serait d'« éviter que le Hezbollah ne vienne attaquer Israël par le plateau du Golan ». Rappelant que des soldats israéliens ont été blessés, il y a quelques semaines, par des explosions à la frontière, il souligne que les responsables de ces attaques n'ont pas été clairement identifiés. « Est-ce le Hezbollah ? Les jihadistes ? », s'interroge le chercheur. Mais pour lui, une chose est sûre : « C’est plutôt à ça que sert l’ASL aujourd’hui. C'est-à-dire à protéger la frontière israélienne. »
Les livraisons à l'opposition syrienne avaient été interrompues le 11 décembre par Londres après la prise de contrôle par des combattants du Front islamique d'installations de l’ASL à un passage frontalier entre la Syrie et la Turquie.