Plusieurs villes continuent d’être sous le feu de l’armée syrienne et malgré cela, le régime de Bachar el-Assad entend tenir l'élection présidentielle au début du mois de juin.
« Pour moi, c’est invraisemblable, s’insurge Taghrid Al Hagli, ministre de la Culture et des Affaires familiales dans le gouvernement par intérim constitué par l’opposition syrienne. C’est de la folie. Mais pour lui, pour Bachar el-Assad, c’est normal. Bien sûr qu’il s’en fiche de son peuple. Son peuple, il le tue, il tue des enfants. Ce mercredi, son armée a bombardé une école. Quinze enfants et deux professeurs sont morts. Au lieu que les enfants fassent du coloriage avec des couleurs vives et joyeuses comme tous les enfants du monde, c’est leur sang qui colore les tables et les murs de l’école. ». C’est un baril bourré de TNT, selon elle, qui a détruit l’école.
« Une farce macabre »
L’opposition syrienne, qu’elle soit politique ou armée d’ailleurs, est actuellement divisée mais pour Taghrid Al Hagli, l’union n’est qu’une question de temps. En revanche, elle connaît d’avance les résultats du scrutin : « Seuls les proches de Bachar el-Assad voteront, mais il sera élu avec une majorité écrasante. C’est une farce macabre », confit-elle à RFI.
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