Reportage à Amman en Jordanie d'Angélique Férat
Hashemi al Shamali est un des quartiers pauvres d'Amman, la capitale jordanienne. Les réfugiés irakiens y sont nombreux. Et ils sont nombreux aussi à venir voter pour élire le Parlement irakien ce lundi dans un centre electoral organisé dans une école publique. La plupart des électeurs sont sunnites. Omar a 21 ans et il vote pour la première fois pour le Parlement : « J'ai voté parce que je veux un Irak meilleur. On veut le changement, on veut que les choses aillent mieux après les élections. On veut le retour de la sécurité à Bagdad ».
Un autre couple vient de fuir Mossoul, une ville à majorité sunnite et kurde, mais où les attentats et les meurtres sont repartis à la hausse : « C'est simple, s'il y a un changement, on retournera en Irak, s'il n y a pas de changement on reste ici, si la situation est comme maintenant, on reste ici. Si Maliki avait été un bon Premier ministre, on n'en serait pas là ».
Le Premier ministre irakien actuel brigue un troisième mandat. Beaucoup, même dans sa communauté, veulent son départ car le bilan politique et sécurité de ses huit années au pouvoir est mauvais. Reste que pour d'autres, le politicien chiite est le seul homme capable de tenir l'Irak.