Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les affrontements aux armes automatiques et aux roquettes anti-chars ont duré six heures en plein cœur de la capitale. Ils ont opposé des miliciens salafistes partisans des rebelles syriens, et des combattants du Courant arabe, un groupe sunnite proche du Hezbollah, composé de Libanais et de Palestiniens.
Les accrochages se sont déroulés dans des quartiers populaires, non loin de la cité sportive et du camp palestinien de Sabra et Chatila. Le crépitement des rafales et l'explosion des grenades et des roquettes ont été entendus dans tout Beyrouth. En mai 2012, le Courant arabe avait été chassé par les partisans de Saad Hariri du quartier sunnite de Tarik Jdidé, à l'issue de violents combats.
L'armée sur place
Le chef de ce groupe, Chaker Berjoui, a accusé les partisans de l'ancien Premier ministre de harceler ses sympathisants. Toutefois, Ammar Houri, un député du Courant du futur de Saad Hariri, a nié toute implication de son parti dans les combats de dimanche.
L'armée libanaise a dépêché d'importants renforts et s'est déployée dans les zones des affrontements, où un calme précaire est revenu en début de matinée ce dimanche. Mais la tension reste palpable et les habitants craignent une reprise des accrochages à tout moment.