Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
« Nous attaquons ceux qui nous attaquent » vient de déclarer Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien mettant en cause la Syrie qui coopère, selon lui, avec les ennemis d'Israël.
Un peu plus tôt c'est le ministre de la Défense Moshe Yaalon qui adressait une mise en garde à Bachar el-Assad : cessez d'aider les agents terroristes sinon vous paierez le prix fort. « Il paiera un prix élevé s'il continue d'aider des agents terroristes, il est responsable de ce qui se passe sur son territoire » a déclaré le ministre.
Augmentation des incidents
On ne sait pas encore qui est derrière l'attaque d'hier contre des soldats israéliens, à la frontière syrienne. Quatre soldats israéliens ont été blessés. D'habitude, Israël incrimine le Hezbollah, le mouvement libanais allié de Damas, mais la région du Golan abrite aussi des groupes jihadistes et selon plusieurs analystes israéliens, il est possible que les forces syriennes soient impliquées directement dans ce qu'il s'est passé.
La frontière entre Israël et la Syrie était plutôt calme depuis la guerre de 1973, alors que les deux pays sont théoriquement en état de guerre. Mais les incidents se sont multipliés ces derniers mois. Des incidents en général mineurs, et l'armée israélienne se contentait de tirer à l'artillerie.
Mais ce matin, l'aviation est entrée en action pour détruire plusieurs sites militaires en Syrie : il était environ 3 heures dans la nuit de mardi au mercredi 19 mars lorsque l'aviation israélienne a bombardé à quatre reprises la Syrie, visant entre autres sites des quartiers généraux militaires, un camp d'entraînement et des batteries militaires selon l'armée israélienne.