C’est la seconde fois en deux jours que l’armée est visée au Caire. Jusque là les attentats qui visaient l’armée se concentraient dans le Sinaï, puis dans les villes du canal de Suez. Aujourd’hui, c’est un barrage au nord-est de la capitale contrôlant la route venant d’Ismaïlia sur le canal de Suez qui a été visé.
Escalade
Une escalade de la violence qui arrive à un moment où l’Egypte s’apprête à fixer la date de l’élection présidentielle. Le porte-parole de l’armée a accusé la confrérie des Frères musulmans d’avoir perpétré l’attentat. Toutefois, les experts penchent pour la piste jihadiste du Sinaï même s’ils n’excluent pas que ces groupes armés aient des liens avec la confrérie.
« Arabes afghans »
Selon eux, la plupart des deux mille extrémistes musulmans libérés par le président appartenant aux Frères musulmans Mohamed Morsi ont pris le maquis dans la péninsule. Ils auraient reçu des renforts de ceux qu’on appelle les « arabes afghans » ainsi que de jihadistes venus du Caucase en profitant de la « tolérance » des Frères musulmans à leur égard. Ils devaient partir se battre en Syrie mais sont resté en Egypte après la destitution du président Morsi par l’armée.