Intense tension entre Riyad et Doha

Des écrivains et journalistes saoudiens ont cessé leurs collaborations avec les médias du Qatar, à la demande du ministère de l'Information de l'Arabie Saoudite. Riyad accuse Doha d'ingérence dans les affaires de ses voisins et de soutien aux islamistes. 

Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez 

Finies les collaborations des écrivains et journalistes saoudiens avec les journaux qataris. Une décision sous forme d’injonction du ministère saoudien de la Culture et de l’Information.

C’est [Samar al-Mogran], une jeune chroniqueuse saoudienne du journal qatari Al-Arab, qui l’a annoncé via son compte Twitter. D’autres journalistes lui ont emboîté le pas.  
Il s’agit de chroniqueurs sportifs émiratis qui ont démissionné de la chaîne de télévision Beln Sport, anciennement al-Jazira Sport.

Il semblerait que les autorités saoudiennes et émiraties veuillent durcir le ton, sanctionner leur voisin, le Qatar, et pas seulement sur le plan politique ou diplomatique. Mercredi dernier, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn ont rappelé leurs ambassadeurs à Doha.

D’un même son de cloche, ces trois pays du Golfe reprochent au Qatar son soutien aux Frères musulmans - désormais désignés « groupes terroristes » par Riyad - et son ingérence dans leurs affaires internes.

Ces décisions d’empêcher les journalistes et écrivains de collaborer avec les médias qataris sont, une nouvelle fois, le signe d’une intense tension entre Riyad et Doha.   

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