Plus de 1 800 morts depuis le début de cette année en Irak, en majeure partie dû à des affrontements sanglants entre la communauté chiite, qui a l'essentiel du pouvoir et la communauté sunnite qui s'estime lésée par la première. Pour le Premier ministre irakien, la faute revient à l'Arabie Saoudite et au Qatar. Dans une interview réalisée par nos confrères de France 24, Nouri al-Maliki accuse ouvertement en effet Riyad et Doha d'être les premiers responsables des violences entre communautés, et d'être responsables également du terrorisme et de la crise de sécurité en Irak.
Et il ajoute que l'Arabie Saoudite et le Qatar fournissent un soutien politique, financier et médiatique aux insurgés. Il accuse également les deux pays « d'acheter des armes au bénéfice de ces organisations terroristes » et de « soutenir le terrorisme dans le monde ». Pour lui, Ryad soutient le terrorisme en Syrie, en Irak, au Liban, en Egypte, en Libye, et même dans les pays « au-delà du monde arabe ».
Auparavant, Nouri al-Maliki avait accusé des voisins diaboliques d'interférer dans les affaires irakiennes. Désormais, donc, plus question de mâcher ses mots.et plutôt que de trouver un compromis politique avec les sunnites, le Premier ministre a décidé de jouer la fermeté avant la tenue des élections législatives prévues en avril.
Ce dimanche 9 mars encore, un kamikaze au volant d'un minibus rempli d'explosifs a tué une cinquantaine de personnes et en a blessé plus d'une centaine dans la ville à majorité chiite de Hilla, à la périphérie de Bagdad.