Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Ce projet de résolution est le fruit de longues négociations avec la Russie. Le texte demande la levée des sièges autour des villes syriennes, l’arrêt des attaques contre les civils, en particulier le largage aveugle de barils d’explosifs comme à Alep et un accès humanitaire sans entraves y compris à travers les frontières et les lignes de front.
C’est le point central de cette résolution. Le personnel humanitaire de l’ONU demande depuis des mois de pouvoir apporter de l’aide à près de 10 millions de Syriens. Jusqu’ici la Russie a toujours refusé que cela puisse se faire sans l’accord de Damas.
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En revanche, le texte ne comporte pas de sanctions claires en cas de non respect. Comme lors du vote sur les armes chimiques, la Russie s’est opposée à toute menace directe sur le gouvernement syrien.
L’issue du vote est encore incertaine. Si la Russie vote « pour », la pression sur Damas sera réelle. Si Moscou décide de s’abstenir, la portée de cette résolution du Conseil de sécurité sera sans doute très limitée.