Bahreïn: des blessés dans des heurts entre police et manifestants

A Bahreïn, des heurts ont opposé le 14 février les forces de sécurité et des centaines de manifestants descendus dans la rue pour commémorer le 3e anniversaire du mouvement de contestation revendiquant une monarchie constitutionnelle. Le bilan provisoire est d'une trentaine de blessés. 

Bahreïn est un petit archipel du Golfe dont la majorité de la population est chiite, mais gouverné par une dynastie sunnite. Le puissant mouvement chiite Al-Wifaq a appelé à manifester pour réclamer une monarchie constitutionnelle.

Plusieurs manifestations se sont déroulées dans plusieurs villages chiites mais aussi dans le centre de Manama, la capitale où les manifestations sont pourtant interdites par les autorités. Les manifestants portaient le plus souvent des linceuls en mémoire des victimes des manifestations précédentes qui avaient été réprimées dans le sang.

Les forces anti émeutes appuyées par des témoins ont fait usage de gaz lacrymogènes et tiré à la chevrotine pour disperser les protestataires. «A bas Hamad , entendez, à bas le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, et «  Nous ne renoncerons jamais » à une monarchie constitutionnelle, pouvait-on lire sur des banderoles.

L'opposition réclame des réformes et la mise en place d'un Parlement et pour faire entendre sa voix, ce que refuse toujours le monarque. Au contraire, le pouvoir a alourdi les peines pour les auteurs de ce qu'il qualifie de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.

Selon la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), 89 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis février 2011.

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