Depuis la semaine dernière, 1 200 hommes, femmes et enfants ont pu quitter les quartiers de Homs où ils étaient assiégés depuis quelque 600 jours. C'est le résultat d'une trêve humanitaire conclue entre régime et opposition sous l'égide de l'ONU.
Sur les quelque 1 200 civils syriens évacués, 336 ont été interpellés et interrogés par les forces de sécurité syriennes. Il s'agit d'hommes, âgés de 15 à 55 ans, selon une porte-parole du HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés).
Les forces de sécurité syriennes ont relâché une quarantaine de ces civils après interrogatoire mais, aux dernières nouvelles, les autres seraint toujours retenus dans un bâtiment proche de la ville de Homs.
Le HCR est présent dans l'enceinte de ce bâtiment mais n'assiste pas directement aux interrogatoires.
Le fait que les civils qui viennent de passer 18 mois dans des quartiers assigés par le régime soient immédiatement interpellés et questionnés soulève naturellement des inquiétudes.
Ainsi dans un communiqué le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme affirme qu'il est essentiel qu'aucun mal ne soit fait aux personnes interrogées. L'agence onusienne rappelle que les civils doivent être libres de se rendre en lieu sûr et que toute évacuation doit être volontaire.