Syrie: le projet de résolution à l'ONU «inacceptable» pour la Russie

Représentants du régime syrien et opposition seront présents à la même table autour du médiateur de l'ONU à Genève ce mardi. En Syrie, l'évacuation des habitants de la vieille ville de Homs se poursuit mais la Russie, de son côté, s'oppose au projet de résolution sur un accès humanitaire généralisé en Syrie.

Lundi 10 février, 460 civils ont pu quitter les quartiers assiégés de Homs. En tout, ils sont 1200 à être sortis de la zone ces derniers jours et un nouveau groupe devrait prendre le même chemin aujourd'hui. C'est un accord entre l'ONU, le régime, et les rebelles qui a permis cette évacuation. Une télévision proche du pouvoir de Bachar el-Assad diffuse des images de civils visiblement très affaiblis hommes, femmes, enfants qui racontent les privations depuis l'été 2012 : manque de nourriture, manque d'eau, manque de médicaments.

Extension de la trêve à Homs

La trêve humanitaire censée encadrer cette évacuation de population civile a été prolongée. Elle a aussi été plusieurs fois été violée : il y a eu des tirs et des victimes en fin de semaine. Parallèlement au départ d'une partie des habitants des quartiers concernés, les équipes du Croissant Rouge acheminent de l'aide humanitaire à destination des civils qui ont fait le choix de rester sur place. Cette porte entrouverte, ce geste humanitaire extrêmement rare depuis le début du conflit fait dire à la responsable des Actions humanitaire de l'ONU que l'idée doit être appliquée ailleurs. Selon Valérie Amos, les belligérants doivent se mettre d'accord pour étendre ce type d'opérations à tous les civils présents en zones assiégées, ce qui représente environ 250 000 personnes. 

Un projet de résolution «inacceptable» pour la Russie

La France a fait savoir qu'elle aimerait un accès humanitaire généralisé en Syrie. Elle compte déposer un projet de résolution à l'ONU en ce sens. Ce projet est absolument «inacceptable» pour le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui rejette tout ultimatum pour le gouvernement syrien.

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