Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Contrairement aux deux précédentes apparitions de Mohamed Morsi devant un tribunal, la séance s’est déroulée dans le calme.
Les accusés enfermés dans une cage insonorisée en acier et en verre se sont contentés de faire le signe Frère musulman de Rabaa.
Le parquet a commencé par exposer les preuves à charge – des passages vidéo des agressions de membres de la Confrérie contre les manifestants – mais a été interrompu par l’avocat de Morsi, Sélim al Awa.
Ce dernier a récusé le tribunal sur la base que Mohamed Morsi était « toujours président de la République et que le chef de l’Etat, conformément à la Constitution de 2014, doit être jugé devant une cour spéciale ».
Des arguments dont n’a pas tenu compte le juge puisqu’il a demandé à l’avocat nommé d’office de prendre la relève de maître Awa qui s’était désisté en tant que défenseur.
Après une suspension d’audience le tribunal, qui semble vouloir mener l’affaire tambour battant, a décidé de reprendre mardi la projection des vidéos à charge.