«Jouant le jeu» selon l'AIEA, l'Iran a gelé une partie de ses activités nucléaires

En Iran, l’accord provisoire sur le nucléaire, signé le 24 novembre 2013 avec le groupe des 5+1, est entré en vigueur lundi 20 janvier ; Téhéran « joue le jeu », indique ce matin l’AIEA. L’agence confirme notamment que l’Iran a stoppé l’enrichissement d’uranium à 20%, et la levée des sanctions pourrait commencer dans la journée.

L’Iran a cessé tout enrichissement d’uranium au-delà de 5% sur les sites de Fordo et de Natanz, à la date du 20 janvier 2014. La construction d’un réacteur à eau lourde sur le site d’Arak est interrompue et Téhéran s’engage à ne construire aucun nouveau site d’enrichissement pendant les six mois à venir. Et, dans ce rapport cité par l’agence Reuters, l’AIEA confirme également que la transformation du stock enrichi à 20% a déjà commencé.

Respirer

En contrepartie, la levée partielle des sanctions occidentales devrait débuter dès aujourd’hui. Elle permettra à Téhéran de reprendre une partie de ses exportations d’hydrocarbures, mais aussi différentes activités commerciales et de récupérer progressivement quelques 5 milliards d'euros d'avoirs gelés à l'étranger. De quoi permettre à l'économie et, de fait, à la population prise à la gorge par les sanctions, de respirer un peu.

L'Iran et ses interlocuteurs, Etats-Unis, Union européenne et groupe des 5+1 ont, à présent, six mois pour aboutir à un accord définitif et mettre un terme à près de dix ans de crise sur le dossier du nucléaire.

Réduire

Malgré ce démarrage de bon augure, les discussions s'annoncent difficiles car les concessions faites aujourd'hui sont très modestes au regard des enjeux définitifs : pour récupérer environ 96 milliards d'euros bloqués par les sanctions, l'Iran devra accepter de réduire définitivement certaines des activités qui font la fierté de son programme nucléaire.

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