La loi exigeant que les organisateurs d’une manifestation obtiennent le feu vert préalable du ministère de l’Intérieur était - en principe - destinée à réprimer les protestations des Frères musulmans après la levée de l’état d’urgence. Une loi évidemment rejetée par les Frères mais aussi par la plupart des mouvements politiques qui estimaient qu’elle arrivait à un moment inopportun.
Loi inutile
Ils la considéraient d’autant plus inutile que l’arsenal juridique égyptien permet déjà d’infliger de lourdes peines aux manifestants violents. Quoiqu’il en soit, la loi a été adoptée par le président par intérim et immédiatement appliquée. Les premiers à en subir les foudres ont été les mouvements révolutionnaires ou de gauche qui manifestaient contre l’article du projet de Constitution permettant aux tribunaux militaires de juger des civils dans certaines conditions.
Interpellations en série
Résultat, des dizaines de personnes interpellées et placées en garde à vue par le parquet. Des personnes qui ont toutes été libérés lundi sous caution. Toutes, sauf deux des figures de proue de la gauche révolutionnaire.