Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Ils sont plus d’1,1 million dans les camps ouverts en Jordanie et au Liban, profondément traumatisés et présentant des séquelles psychologiques et physiques graves.
Souvent seuls, sans père ni mère, les enfants réfugiés syriens sont à la merci de toutes les exploitations. D’autres sont contraints au travail, devenu le principal soutien familial. Dès l’âge de 7 ans, ils remplissent des tâches diverses dans les commerces et les boutiques.
Le salaire des enfants nourrit une famille sur deux
L’étude du HCR rapporte que dans 11 des 12 gouvernorats de Jordanie, près d’un ménage sur deux survit en partie ou totalement grâce au salaire d’un enfant. Bien peu vont à l’école. Ils vivent dans l’exclusion et l’insécurité.
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Au total, 70 000 familles de réfugiés sont sans père, resté dans le pays pour combattre ou mort à la guerre. D’ailleurs, à l’intérieur des camps, de jeunes garçons sont formés au combat en vue d’un retour en Syrie. Le Haut Commissaire parle d’une génération d’innocents sacrifiés et d’une honte pour la communauté internationale.