Syrie: un nouveau front s'est ouvert avec la bataille de Qalamoun

Après Qousseïr en juin dernier, la bataille pour reprendre Qalamoun, au nord de Damas, est-elle lancée ? Depuis plusieurs jours, une campagne de bombardements par le régime vise les insurgés islamistes qui avaient fait de cette zone montagneuse leur fief. Comme à Qousseïr, le régime est aidé par des hommes du Hezbollah libanais. Ce mercredi 27 novembre, trois combattants du «parti de Dieu» seraient morts dans la bataille.

Comme Qousseïr, la région d'al-Qalamoun est stratégique car elle relie Damas au Liban. Cette zone montagneuse située au nord de Damas, sur la route de Homs, est sous le contrôle des insurgés depuis plus d'un an et demi.

Depuis plusieurs jours, l'aviation et l'artillerie lourde de l'armée tentent d'en déloger localité par localité les brigades rebelles, souvent jihadistes. Comme à Qousseïr, le régime peut compter sur le soutien du Hezbollah libanais.

Officiellement, la branche armée du parti de dieu est présente pour protéger les lieux saints chiites, comme le mausolée de Saida Zaineb, près de Damas. Ce mercredi, on a appris la mort de trois de ces combattants, dont le neveu du ministre libanais de l'Agriculture, un membre du Hezbollah.

Mais cette zone est surtout stratégique pour les rebelles et pour le régime. Pour les rebelles, elle permet de s'approvisionner en armes, en denrées et en médicaments depuis le Liban et permet d'encercler Damas. Pour le régime, l'enjeu est de garder la route qui relie la capitale à Homs plus au nord.

Ces derniers jours, l'armée a repris aux insurgés plusieurs petites localités sur la route du Liban, ce qui risque de ralentir le ravitaillement de la rébellion.

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