Egypte: les pro-Morsi pour «le dialogue», sous conditions

En Egypte, la Coalition nationale pour le soutien de la légitimité dirigée par les Frères musulmans a appelé samedi 16 novembre à l’ouverture d’un dialogue pour «sortir de la crise politique». Même si elle ne réclame pas explicitement le retour de Mohamed Morsi, le président Frère musulman destitué par l’armée, la Coalition pose des conditions.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

La Coalition exige l’instauration d’un « climat propice au dialogue » qui passe par la libération des prisonniers, la réouverture des chaînes de télévision islamistes, l’arrêt des campagnes hostiles à la Confrérie sur les autres chaînes.

Elle demande aussi « le rétablissement du processus démocratique sans exclusions et le retour à la légitimité constitutionnelle ». La coalition a toutefois dénoncé « la conspiration du Conseil suprême des forces armées » et « l’autorité issue du coup d’Etat militaire ».

Dialogue avec « les forces révolutionnaires »

Si la Coalition évite de prononcer le nom de Mohamed Morsi c’est pour tenter de dialoguer avec « les forces révolutionnaires ». Des « forces » qui étaient majoritairement opposées au président Frère musulman.

À défaut de rejoindre leur coalition, les Frères espèrent récupérer une partie de ces forces révolutionnaires à quelques jours de la commémoration du 19 novembre. Il y a deux ans, à cette même date, les révolutionnaires avaient été violemment réprimés par la police, mais n’avaient pas été soutenus par les Frères musulmans.

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