Egypte: le lourd bilan des affrontements politiques dans la cité du Caire

Près d’un millier de personnes ont été tuées dans des affrontements politiques dans la cité du Caire et ses environs du 14 août au 13 novembre a indiqué, jeudi 14 novembre, un rapport de l’institut médico-légal égyptien. Par ailleurs, les autorités du pays ont levé l’état d’urgence et le couvre-feu qui l’accompagnait.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

C’est sur la place Rabaa-al-Adawiya, dans la banlieue de Madinet Nasr au nord-est du Caire que sont tombées le 14 août, la plupart des victimes. 627 personnes y ont été tuées dont près de 350 par balles. Le rapport cumule les morts examinés par l’institut médico-légal ainsi que ceux signalés par les divers hôpitaux de la capitale.

Le porte-parole de l’institut estime à près d’une vingtaine le nombre de personnes qui ont été tuées et inhumées sans être signalées aux autorités. Puis, 21 autres personnes ont été tuées sur le sit-in d’Al Nahda, près de l’université du Caire.

146 policiers tués aussi

Le rapport détaille ensuite les personnes qui ont été tuées lors de divers affrontements avec les forces de l’ordre ou entre civils à l’occasion de manifestations de protestations des Frères musulmans dans divers quartiers du Caire et de ses environs. Il prend aussi en compte 37 prisonniers morts asphyxiés par des grenades lacrymogènes dans un camion pénitencier. Le rapport précise qu’à ce millier de morts il faut ajouter 146 policiers tués durant la même période.

L’état d’urgence et le couvre-feu qui avaient été décrétés le 14 août ont été officiellement levés jeudi. les autorités auraient dû organiser un référendum si elles avaient voulu prolonger l’état d’urgence. Au fil des mois cependant, le couvre-feu avait été assoupli, mais il commençait toujours à 19h chaque vendredi soir.

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