Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Il n’y a plus une seule goutte de carburant pour nourrir la seule centrale électrique de Gaza. La faute aux autorités égyptiennes qui ont détruit les tunnels de contrebande par lesquels passait l'essence bon marché.
Depuis que les Frères musulmans ne sont plus au pouvoir en Egypte, le Hamas qui dirige la bande de Gaza, n'a plus d'allié et se retrouve stigmatisé par les nouvelles autorités du Caire. Résultat : le carburant manque cruellement depuis plusieurs mois. Il y a bien l'essence israélienne, mais elle est deux fois plus chère que l'égyptienne.
Quant à l'électricité en provenance d'Israël, elle ne couvre que 40% des besoins de la bande de Gaza. Les coupures de courant sont ainsi passées de huit à dix heures par jour ces dernières semaines et cela pourrait encore empirer, avec la fermeture de la centrale électrique.
Les Gazaouis se débrouillent comme ils peuvent. Ils se servent de bombonnes de gaz pour faire marcher les générateurs électriques ou s'éclairent à la bougie. Depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas en 2007, et le blocus imposé par les Israéliens, plus récemment par les Egyptiens, ils ont l'habitude de vivre au gré des crises.