En décembre 2012, lors de la dernière visite de Lakhdar Brahimi à Damas, la presse le traitait de « faux médiateur ». Il avait alors osé appeler à un « changement réel » en Syrie et à la formation d'un gouvernement de transition. Cette fois-ci, l'émissaire international est en tournée régionale pour convaincre les représentants du régime et de l'opposition de venir à Genève pour trouver une solution politique et mettre fin à un conflit qui a déjà fait plus de 100 000 morts.
Une mission quasi compromise, d'abord par le refus de Bachar el-Assad de négocier avec les rebelles qui combattent ses troupes, ensuite par l'annonce d'une vingtaine d'importants groupes islamistes. « La conférence Genève 2 n'est pas et ne sera jamais le choix du peuple ou une revendication de notre révolution », ont-ils déclaré. Les rebelles islamistes menacent de condamner pour « trahison » ceux qui seraient tentés de se rendre à cette conférence de paix, laissant clairement entendre qu'ils seront exécutés.
L'opposition syrienne, profondément divisée sur ces pourparlers à Genève, doit se réunir le 9 novembre en Turquie. Elle exige le départ de Bachar el-Assad, ce que Damas rejette catégoriquement.