Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
A Moscou, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov n'ont pas caché leur divergences, même s'ils ont tenu à insister sur leur objectif commun : établir la paix en Syrie dans le respect de l'intégrité territoriale, maintenir un Etat laïc respectueux de toutes les ethnies et confessions.
Mais, sur les conclusions à tirer du rapport d'expert sur l' attaque à l'arme chimique du 21 août, Serguei Lavrov répète que de sérieux éléments laissent à penser que c'est une provocation, une mise en scène, alors que Laurent Fabius estime que « tout » désigne le régime de Bachar el-Assad, comme l'importance du gaz sarin, le vecteur et la technique utilisée.
Seul point d'accord, la conférence
De même, le ministre russe des Affaires étrangères estime qu'une résolution menaçante sous chapitre 7 risque de braquer le gouvernement syrien et de pousser l'opposition à la provocation.
Seul point d'accord entre Paris et Moscou, la nécessité d'organiser rapidement une conférence de paix, dite de « Genève 2 », avec l'ensemble des parties en présence, le gouvernement et l'ensemble de l'opposition