Entente minimum entre Moscou et Paris sur le dossier syrien

Des divergences persistent sur le dossier syrien ont admis, ce mardi matin, à Moscou, les chefs de la diplomatie française et russe Laurent Fabius et Sergueï Lavrov. Washington, Paris et Londres affirment que le rapport des experts de l'ONU ne laisse aucun doute sur la responsabilité du régime de Bachar el-Assad dans le massacre à l'arme chimique du 21 août . Moscou réaffirme avoir de très bonnes raisons de penser que l'attaque était une provocation.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

A Moscou, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov n'ont pas caché leur divergences, même s'ils ont tenu à insister sur leur objectif commun : établir la paix en Syrie dans le respect de l'intégrité territoriale, maintenir un Etat laïc respectueux de toutes les ethnies et confessions.

Mais, sur les conclusions à tirer du rapport d'expert sur l' attaque à l'arme chimique du 21 août, Serguei Lavrov répète que de sérieux éléments laissent à penser que c'est une provocation, une mise en scène, alors que Laurent Fabius estime que « tout » désigne le régime de Bachar el-Assad, comme l'importance du gaz sarin, le vecteur et la technique utilisée.

Seul point d'accord, la conférence

De même, le ministre russe des Affaires étrangères estime qu'une résolution menaçante sous chapitre 7 risque de braquer le gouvernement syrien et de pousser l'opposition à la provocation.

Seul point d'accord entre Paris et Moscou, la nécessité d'organiser rapidement une conférence de paix, dite de « Genève 2 », avec l'ensemble des parties en présence, le gouvernement et l'ensemble de l'opposition

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