Laurent Fabius se rend à Moscou ce mardi 17 septembre pour rencontrer son homologue russe. Le ton de cette entrevue semble avoir déjà été donné. « Le Kremlin regrette un manque de compréhension », a déclaré le ministre russe Sergeï Lavrov, lundi à l'issue d'une réunion à Paris.
Des regrets discrètement pointés en direction de la France qui compte faire voter une résolution aux Nations unies et n'envisage visiblement pas un veto de la Russie.
Pourtant le chef de la diplomatie russe, à travers ses dernières déclarations, laisse penser que son pays ne se pliera pas automatiquement au chapitre VII, paragraphe de la charte des Nation unies qui prévoit un recours à la force.
Nuances russes
Lavrov qui ne voulait pas entendre parler de frappes contre son allié syrien a fini par accepter cette disposition au cas où la Syrie manquerait à ses engagements. Mais, et c'est là où se situe la nuance, pas à n'importe quelles conditions.
D'accord pour une résolution qui prévoit un recours à la force, mais la Russie ne croira pas à toute violation rapportée devant le Conseil de sécurité sans la vérifier.