En terminer avec les armes chimiques en Syrie, voila l'objectif à court terme des diplomates internationaux. Plusieurs rencontres se sont tenues dans ce sens, ce jeudi 12 septembre. L'une est en cours, à Genève, où Américains et Russes analysent la proposition de Moscou de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international et de le détruire.
Un autre entretien a eu lieu un peu plus tôt aujourd'hui à l'Elysée. François Hollande a recu le président palestinien Mahmoud Abbas. Ils ont échangé sur les pourparlers israélo-palestiniens mais aussi sur la Syrie. Tout en restant ferme, « La France maintient la pression », le président français a prôné une solution politique. De son côté, son homologue palestinien a manifesté son inquiétude quant aux répercussions du conflit dans la région.
L'interview accordée ce même jour par Bachar el-Assad à la chaîne de télévision russe Russie 24, confirme que la guerre diplomatique est bel et bien déclarée entre la Syrie et les puissances occidentales. Le président syrien en fait la promesse : les armes chimiques syriennes seront placées sous le contrôle de la communauté internationale. Une phrase qui est censée rassurer les Occidentaux, de même que la demande d'adhésion à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), transmise par Damas aux Nations unies.
Seulement voilà, Bachar el-Assad a précisé sa pensée. Il souligne que le démantèlement de l’arsenal chimique syrien intervient à la demande de l’allié russe – manière de dire que les menaces de frappes occidentales n’ont pas eu d’influence sur sa décision.
Et il ajoute surtout que le démantèlement ne se fera que sous certaines conditions. Les Etats-Unis doivent ainsi cesser d’aider les rebelles et de faire peser continuellement une menace sur Damas.
Pour la France et les Etats-Unis, il s’agit désormais de trouver un moyen de concrétiser la proposition de Moscou et de mettre en place un système convainquant pour contrôler et inspecter les stocks syriens d’armes chimiques, et empêcher toute tentative d’évitement de la part des autorités syriennes.