Contraint à l'exil depuis 1984, Rifaat el-Assad se considère comme un opposant déclaré au régime actuel et rien ne l'empêche de jouir en toute liberté de son patrimoine immobilier, estimé en France à quelque 160 millions d'euros. De fait, il n'appartient pas à la liste des 179 Syriens propriétaires de biens mal acquis repérés par les Nations unies et l'Union européenne. Il espère donc concrétiser prochainement la vente d'un hôtel particulier situé avenue Foch, et qui tarde depuis 2009. Il pourrait se séparer dans la foulée, en dépit des dénégations de ses proches, de plusieurs immeubles et d'un terrain à bâtir situés dans le très chic XVIe arrondissement.
Un patrimoine à l'origine douteuse
Reste que l'origine de cette fortune laisse très dubitatifs plusieurs élus parisiens, toutes tendances confondues. Ces derniers s'étonnent que ces biens d'exception soient officiellement mis au nom des épouses et des enfants de Rifaat el-Assad, via des sociétés écrans installées dans des paradis fiscaux. Ils rappellent surtout que l'actuel opposant a été dans le passé l'un des principaux instigateurs du massacre d'Hama, qui a fait des milliers de victimes en 1982 en Syrie.