Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité se réunissent ce mercredi 11 septembre sur la question du démantèlement de l'arsenal chimique de Damas, ont indiqué des diplomates. Une réunion du Conseil de sécurité, prévue mardi 10 septembre, avait été reportée jusqu’à nouvel ordre après le retrait de la demande déposée par Moscou, la Russie étant hostile au texte présenté par la France.
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A Genève, la Commission d’enquête du Conseil des droits de l'homme des Nations unies sur les violations des droits de l'homme en Syrie a rendu ce mercredi son dernier rapport. Composée de quatre juristes internationaux - qui n'ont jamais reçu l'aval pour se rendre sur place - la Commission rend compte régulièrement de ses enquêtes devant le Conseil des droits de l'homme actuellement en session à Genève.
Bien que les allégations d’utilisation d’armes chimiques concernent principalement les forces gouvernementales, il est impossible à ce stade de parvenir à des conclusions quand à leurs auteurs. La Commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme se montre d’une extrême prudence. Dans son dernier rapport sur la situation en Syrie, elle note « ne pas être en mesure de dire quel agent chimique a été utilisé et quels furent les systèmes vecteurs employés ».
Aucun élément nouveau
Elle n’apporte en fait aucun élément nouveau à cet égard, attendant les résultats des enquêtes en cours. Par ailleurs, elle renouvelle ses accusations de crimes contre l’humanité commis par les forces gouvernementales et de crimes de guerre par l’opposition.
Les forces syriennes, d’après la Commission, ont massacré des civils, bombardé des hôpitaux. Quant aux rebelles et aux combattants étrangers venus leur prêter mains fortes, ils sont coupables de prises d’otages, d’exécutions sommaires et de bombardements de zones civiles.
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