L’agitation diplomatique a tourné à la confusion à l’ONU où la Russie a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité pour l’annuler quelques heures plus tard à la dernière minute.
Il y a maintenant deux projets concurrents pour le même objectif : placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international. D’un côté, le projet de résolution français qui exige que la Syrie ouvre son stock d’armes chimiques et aux inspections et qui veut conserver la possibilité d’un recours à la force si la Syrie ne coopère pas.
Et de l’autre, le projet russe qui est beaucoup moins contraignant, une simple déclaration, pas question de menace d’usage de la force, pas question non plus de référence à la Cour pénale internationale pour les exactions et crimes de guerre commis en Syrie.
Les négociations se déroulent largement en coulisses, directement entre Washington et Moscou. A l’ONU, les discussions se poursuivent sur la base du texte français pour tenter de trouver un compromis avec la Russie et une sortie de crise, acceptable par tous.