John Kerry a donc obtenu ce dimanche 8 septembre le soutien de l'Arabie Saoudite et d'autres pays arabes qui pourront également apporter leur aide à une action militaire. « Les Etats-Unis et la Ligue arabe partagent profondément l’idée que la fin de cette guerre civile en Syrie nécessite une solution politique. Je l’ai déjà dit et je le redis : il n’y a pas de solution militaire ! », a-t-il affirmé.
Le chef de la diplomatie américaine a répété qu’en tuant des centaines de personnes lors de l'attaque chimique, le président syrien a franchi une « ligne rouge internationale ». Il a rappelé que l’Arabie Saoudite a signé la déclaration des 12 pays du G20 et qu’elle soutenait les frappes estimant qu’une telle mesure est très importante. « Je ne vais pas vous donner les noms des autres pays simplement parce que nous sommes convenus que c’est à eux de le faire savoir. Ils vont annoncer leurs décisions dans les prochaines 24 heures », a ajouté John Kerry à l'issue de sa rencontre avec la Ligue arabe.
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Les pays du Golfe pour une intervention immédiate
Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Derrière leur chef de file, l’Arabie Saoudite, les pays du Golfe trépignent. Ils sont même impatients de voir l’Union européenne et les 12 pays du G20 intervenir militairement en Syrie.
Ils l’ont une nouvelle fois et clairement exprimé lors de leur réunion samedi soir à Riyad. La diplomatie n’a que trop duré pour eux. On le sait, les six pays du Golfe sont les principaux bailleurs de fonds des rebelles syriens. Non seulement ils les financent, mais ils leur apportent aussi une logistique militaire.
Les pétromonarchies exhortent plus que jamais la communauté internationale à frapper rapidement la Syrie. Les Etats du Golfe veulent voir tomber le régime d’Assad et délivrer ainsi le peuple syrien de la tyrannie. Mais à l’instar d’autres pays dans l’expectative, ils doivent attendre le résultat du vote du Congrès américain.
Un soutien financier et logistique
Dans le cas d’une frappe en Syrie, le rôle des pays du Golfe se limiterait à une intervention d’ordre financière et logistique. Dans la région, Bahreïn accueille la cinquième flotte américaine et le Qatar occupe une position stratégique en hébergeant le Centcom, le commandement central américain dont la direction est basée en Floride. Les pays du Golfe sont dans les starting-blocks. L’armée saoudienne est en alerte depuis dix jours.