Syrie: une attaque chimique peut-être sans l'aval de Bachar el-Assad

Alors que l'on attend toujours les conclusions de la mission d'experts de l'ONU sur l'usage d'armes chimiques, le président syrien Bachar el-Assad a affirmé dans une interview pour la chaîne américaine CBS qu'il réfutait être derrière l'attaque chimique du 21 août, rapporte le journaliste qui l'a interviewé à Damas. Ce dimanche 8 septembre, la presse allemande fait état de renseignements liés à cet arsenal non conventionnel.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault

Berlin répète à longueur de journée que toute participation allemande à une éventuelle intervention militaire contre le régime syrien est exclue. Il n’empêche. L’Allemagne a de grandes oreilles. Son navire espion Oker bourré d’électronique est au large des côtes syriennes et peut capter des informations, même assez loin à l’intérieur du pays.

D’après l’hebdomadaire Bild am Sonntag, qui tient ses informations des services de sécurité allemands, des responsables de l’armée syrienne auraient depuis quatre mois tenté de persuader Bachar el-Assad de recourir à l’utilisation d’armes chimiques. Le chef de l’Etat syrien aurait refusé. Et d’après les informations de Bild am Sonntag , leur utilisation le 21 août aurait eu lieu probablement « sans que Assad ait donné son autorisation explicite ».

Le journal rapporte également l’analyse des services secrets allemands sur la situation sur place selon laquelle le président syrien peut encore longtemps conserver le pouvoir avec ou sans intervention militaire américaine. « Cela peut encore durer des années », estime le patron des services secrets allemands cité par Bild am Sonntag.

Partager :