Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La grande inconnue de cette réunion inaugurale était la participation du représentant du parti salafiste Al Nour. Un parti dont la présence est essentielle pour la représentation du courant islamiste en l’absence des Frères musulmans. Le gouvernement a déclaré avoir invité la Confrérie à présenter un membre qui ne soit pas poursuivi en justice mais s’est heurté à une fin de non recevoir. La Confrérie a indiqué ne pas avoir été invitée mais qu’elle n’aurait pas accepté en tout état de cause. Kamal al Helbawi, un dissident des Frères musulmans a été nommé pour combler le vide.
Finalement, le parti Al Nour a accepté de participer au comité des cinquante. Un comité dont tous les membres ont été nommés par le président par intérim et qui comprend des représentants des différentes composantes de la société ainsi que des partis politiques. Il doit examiner les amendements apportés par une commission de dix experts à la Constitution votée à la hussarde par les Frères musulmans. L’article 219 définissant la charia ainsi que l’interdiction des partis politiques religieux seront au centre des débats.