Avec notre envoyée spéciale à Saint-Pétersbourg, Anastasia Becchio
Vladimir Poutine est persuadé que le camp des anti-guerre, dont il a pris la tête, est plus fourni. Le président russe a fait ses comptes : les Etats-Unis, la Turquie, le Canada, l’Arabie saoudite, la France sont résolument pour des frappes militaires en Syrie. A l’inverse, la Russie, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, l’Argentine, le Brésil, l’Afrique du Sud sont contre, a expliqué l’hôte du G20.
Vladimir Poutine souligne que même dans les pays où les dirigeants se prononçent en faveur d'une opération militaire, l’opinion publique y est opposée. Il précise qu'il continuera à fournir de l'aide, et notamment des armes au régime syrien, en cas d'attaque américaine.
De son côté, Barack Obama a cherché à convaincre de la nécessité de mener une opération contre le régime de Bachar el-Assad. Tout au long de ces deux journées de travail, la communauté internationale est apparue divisée sur cette question.
Une division gravée dans ce communiqué diffusé par la Maison Blanche en toute fin de sommet, dans lequel onze pays du G20 appellent à une réponse internationale forte à l'usage d'armes chimiques en Syrie, assurant que la responsabilité du régime de Bachar el-Assad était « clairement » établie dans l'attaque du 21 août.
Le texte ne fait toutefois pas mention d'une opération militaire et il n'a pas été signé par l'Allemagne.
En marge du G20, le président français a affirmé ce vendredi 6 septembre qu'il ne lancerait pas de frappe sur la Syrie tant que les experts de l'ONU n'auront pas rendu leur rapport sur l'utilisation possible d'armes chimiques à Damas le 21 août dernier.
« Ca peut être aussi un élément d'appréciation pour élargir la coalition qui devra se former », explique François Hollande.
Il ajoute que l'armée française ne visera que des cibles militaires pour éviter les victimes civiles. « Nous allons attendre le vote du Congrès », précise enfin le président français. Les parlementaires américains doivent en effet débattre à partir du 9 septembre.