Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Dans sa première déclaration, Mohammad Javad Zarif a affirmé que Téhéran voulait rassurer la communauté internationale sur son programme nucléaire. « Lever les inquiétudes internationales est dans notre intérêt, car les armes atomiques ne font pas partie de la politique de la République islamique », a-t-il déclaré.
Il doit d’ailleurs rencontrer la Haute Représentante aux Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton, ainsi que plusieurs de ses homologues des grandes puissances du groupe 5+1, le tout en marge de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre.
Le président Rohani avait déclaré que l’Iran allait appliquer plus de transparence dans son programme nucléaire pour rassurer les pays occidentaux. Le patron du programme nucléaire, Ali Akbar Salehi, est allé dans le même sens. « Nous acceptons leurs inquiétudes et nous sommes prêts à les lever en utilisant toutes les conventions et les mécanismes au niveau international », a-t-il déclaré.
Surtout, il n’a pas rejeté l’idée d’une signature du protocole additionnel qui permet des inspections surprises des sites nucléaires du pays. Mais en contrepartie, a-t-il expliqué, on doit reconnaître les droits de l’Iran en matière nucléaire, notamment l’enrichissement d’uranium.
L’Iran avait accepté d’appliquer le protocole additionnel en 2003, lorsque Hassan Rohani dirigeait l’équipe des négociateurs nucléaires. Mais deux ans plus tard, en 2005, Téhéran a cessé de l’appliquer après l’élection du président Mahmoud Ahmadinejad.