Syrie: Israël «sûr de lui-même» malgré le recul d’Obama

Au lendemain de l’annonce de Barack Obama de son intention de consulter le Congrès américain avant toute intervention militaire en Syrie, ce qui signifie qu’il n'y aura pas de frappes avant le 9 septembre, le Premier ministre israélien s’est dit « prêt à tous les scénarios ». Dans la presse israélienne, le recul américain est cependant très critiqué.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Israël est toujours sur le qui-vive, indique-t-on de source militaire, et le premier ministre, Benyamin Netanyahu l’a souligné dès l’ouverture du Conseil des ministres hebdomadaires, à Jérusalem : « Nous sommes prêts à tous les scénarios au lendemain de la décision du président américain » de solliciter le feu vert du Congrès avant toute intervention militaire en Syrie.

« Israël est calme et sûr de lui-même. Les citoyens d’Israël savent que nous sommes prêts. Nos ennemis ont de très bonnes raisons de ne pas tester notre force, notre puissance. Ils savent pourquoi », a déclaré Benyamin Netanyahu. 

Sentiment de solitude

Dans l’ensemble, les réactions sont partagées sur la décision du président américain, l’ancien chef des renseignements israéliens le général, Amos Yadlin, a affirmé à la radio publique que « l’important reste la décision de principe de passer à l’action militaire en Syrie ».

La presse, elle, est beaucoup moins tendre pour le chef de la Maison-Blanche. « Barack Obama a été traumatisé par le bourbier irakien », affirme un éditorialiste. « Il opte pour la troisième voie », juge un autre chroniqueur.

Et nombre de commentateurs partagent la même conclusion : pour ce qui est du dossier nucléaire iranien, Israël est seul, et bien seul.

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