L'intervention militaire en Syrie semblait imminente. Mais, finalement, Barack Obama a renoncé à bouger avant d'avoir consulté le Congrès, le 9 septembre 2013. Une décision qui a renforcé en France la demande d'un vote du Parlement, un scrutin qui n'est pour le moment pas prévu. Les élus doivent être informés lors d'un débat le 4 septembre au cours duquel Jean-Marc Ayrault doit intervenir. Mais c'est tout. François Hollande, qui a réaffirmé à plusieurs reprises sa détermination « à punir » le régime syrien soupçonné d'avoir utilisé des armes chimiques, n'est pas tenu à ce stade de consulter formellement le Parlement.
Pression sur le président
Plusieurs voix se sont donc élevées dans l'opposition pour faire pression sur le président de la République. Le centriste Jean-Louis Borloo, l'ancien Premier ministre François Fillon, ou encore le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, ont demandé un vote. Tout comme le député André Chassaigne pour le Front de gauche. Même la socialiste Patricia Adam, présidente de la commission de Défense de l'Assemblée nationale, a déclaré y être favorable.
Calmer les esprits
L'hypothèse de la participation de la France à une intervention militaire en Syrie ne fait pas l'unanimité en France. Jean-Marc Ayrault a, du coup, annoncé qu'il rencontrerait les présidents des Assemblées et des groupes parlementaires dès lundi à Matignon pour faire le point avec eux. Certainement pour calmer les esprits.