Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le raid de l’aviation israélienne a visé une position du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), commandement général, dans la localité côtière de Naameh, au sud de Beyrouth. Cette organisation a affirmé que les appareils israéliens ont tiré un seul missile qui n’a fait ni victimes, ni dégâts.
Le porte-parole du FPLP s’est dit surpris par le raid israélien contre son organisation, surtout que le tir de roquette vers Israël avait été revendiqué par les brigades Abdallah-Azzam, liées à al-Qaïda. Israël avait d’ailleurs souligné la responsabilité du jihad international dans cette attaque, ce qui ne l’a pas empêché de riposter contre une organisation laïque et proche du régime syrien.
Ce raid aérien intervient alors que le Liban avait dénoncé les tirs de roquettes contre Israël dans un souci évident d’éviter une escalade. Dans un communiqué publié sur le site de la présidence, le chef de l’Etat Michel Sleimane a condamné le tir de roquettes le qualifiant de violation de la résolution 17-01 de l’ONU et de la souveraineté du Liban. Même son de cloche du côté du Premier ministre démissionnaire. Pour Najib Mikati, il s’agit d'une « tentative claire pour transformer de nouveau le Liban en un terrain de règlements de comptes entre parties étrangères ».