Dix-sept personnes exécutées pour terrorisme en Irak

En Irak, dix-sept personnes, dont un Egyptien, ont été exécutées. Le gouvernement l'a annoncé ce lundi 19 août, un mois après l'évasion spectaculaire de plus de 500 prisonniers. Avec ces nouvelles pendaisons, les premières depuis cette évasion massive, le Premier ministre Nouri al-Maliki veut prouver qu'il combat efficacement le terrorisme, alors que des élections législatives sont prévues en 2014.

Avec notre correspondant à Bagdad, Cyril Peter

Seize des dix-sept exécutés ont été condamnés à mort pour terrorisme. Comme souvent, le gouvernement ne précise pas quand ils ont été mis à mort. Cette annonce intervient un mois après l'attaque d'un groupe lié à al-Qaïda contre deux prisons, dont celle d’Abou Ghraib, dans l’ouest de Bagdad. Des hauts responsables du réseau terroriste s'étaient alors évadés.

Accusé d'incompétence, le Premier ministre Nouri al-Maliki veut se montrer ferme. Depuis fin juillet, une vaste opération policière a été lancée et des centaines de personnes ont été arrêtées, selon le gouvernement. Pendant ce temps, la population s'interroge sur les capacités de Nouri al-Maliki à régler le problème de l'insécurité. Une vague d'attentats a fait près de 1 000 victimes en juillet 2013. Le mois le plus meurtrier depuis cinq ans.

D'après un décompte de l'Agence France-Presse (AFP), 67 personnes ont été mises à mort depuis le début de l'année. A ce rythme, l'Irak pourrait dépasser les 129 exécutions ordonnées l'an passé. Depuis 2011 et la reprise des pendaisons en Irak, les Nations unies et des ONG - comme Amnesty International - réclament une suspension des exécutions.

Partager :