Avec notre correspondant à Bagdad, Cyril Peter
Seize des dix-sept exécutés ont été condamnés à mort pour terrorisme. Comme souvent, le gouvernement ne précise pas quand ils ont été mis à mort. Cette annonce intervient un mois après l'attaque d'un groupe lié à al-Qaïda contre deux prisons, dont celle d’Abou Ghraib, dans l’ouest de Bagdad. Des hauts responsables du réseau terroriste s'étaient alors évadés.
Accusé d'incompétence, le Premier ministre Nouri al-Maliki veut se montrer ferme. Depuis fin juillet, une vaste opération policière a été lancée et des centaines de personnes ont été arrêtées, selon le gouvernement. Pendant ce temps, la population s'interroge sur les capacités de Nouri al-Maliki à régler le problème de l'insécurité. Une vague d'attentats a fait près de 1 000 victimes en juillet 2013. Le mois le plus meurtrier depuis cinq ans.
D'après un décompte de l'Agence France-Presse (AFP), 67 personnes ont été mises à mort depuis le début de l'année. A ce rythme, l'Irak pourrait dépasser les 129 exécutions ordonnées l'an passé. Depuis 2011 et la reprise des pendaisons en Irak, les Nations unies et des ONG - comme Amnesty International - réclament une suspension des exécutions.