Les dix inspecteurs en armement et en santé conduits par Aake Sellström bénéficient finalement d'un mandat limité. Treize attaques avaient été recensées par l'ONU, mais trois sites seulement seront inspectés : celui de Ataybah près de Damas, celui de Homs et enfin le site de Khan al-Assal près d'Alep où régime et opposition s'accusent mutuellement d'une attaque au gaz sarin qui aurait fait 26 morts en mars dernier. Les enquêteurs devront dire si des armes chimiques ont été utilisées, mais pas qui en a fait usage.
Depuis quatre mois que l'ONU attend l'autorisation de se rendre sur place, plusieurs pays dont la France ont fourni des preuves de cette utilisation et en ont accusé le régime. Les Etats-Unis ont même affirmé que Damas avait franchi la ligne rouge. Des accusations toujours rejetées par le régime. Il y a un an, il avait tout de même reconnu posséder un arsenal chimique, mais assuré que jamais il ne l'utiliserait contre sa population.
Le gouvernement syrien a promis aux enquêteurs que leur travail serait facilité. L'opposition syrienne, qui contrôle Khan al-Assal, a promis la même chose. Mais il reste ce gros point d'interrogation : que vont-ils pouvoir trouver sur place, cinq mois après l'attaque présumée ?