Armes chimiques: le feu vert du gouvernement syrien à l'enquête de l'ONU sur le terrain

Les enquêteurs des Nations unies ont été autorisés par le gouvernement syrien à pénétrer dans le pays. Leur départ est imminent. Les inspecteurs doivent rester quinze jours sur place. Ils pourront dire, si oui ou non, des gaz toxiques ont bien été utilisés depuis le début du conflit en Syrie, mais ne seront pas autorités à désigner des responsables, précise l'ONU.

L'équipe d'experts conduite par le Suédois Akke Sellstrom s'est réunie depuis plusieurs jours à La Haye, dans l'attente du feu vert pour partir à Damas. Sa mission est de déterminer s'il y a bien eu utilisation d'armes chimiques, mais en aucun cas de dire qui en est responsable. Le régime de Bachar el-Assad et l'opposition s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à ce type d'armement, interdit par une convention internationale, que la Syrie n'a toutefois pas signé.

Dès le mois de juillet les Nations unies ont annoncé que Damas autorisait ses experts à enquêter sur trois sites où l'utilisation d'armes chimiques a été rapportée. Parmi eux, celui de Khan al-Assal, près d'Alep : le régime syrien affirme que les rebelles y ont fait usage d'armes chimiques, tuant au moins 26 personnes, dont 16 soldats. L'opposition affirme que c'est Damas qui a mis en scène cette attaque et déclare que les experts onusiens pourraient accéder «sans entraves» aux sites qu'elle contrôle et où des armes chimiques auraient été utilisées.

En tout cas, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a remercié le gouvernement syrien pour sa «coopération» et a réaffirmé que l'objectif de la mission d'experts était de mener une enquête « totalement indépendante et impartiale ».

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